Déchaumeur à dents Pöttinger Synkro 4030 K
Simple et bien conçu, le Synkro renferme de nombreux petits détails astucieux. La tôle de bordure concentre plus de réglages que le reste de la machine.
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Pöttinger a joué la carte de la simplicité sur le Synkro de notre comparatif. Pour le travail dans cette parcelle de craie, le constructeur autrichien a opté pour une sécurité à boulons de cisaillement. Nous sommes interpellés par la présence d’un grand nombre de boulons sur la machine, là où d’autres ont préféré multiplier les soudures. La finition est soignée, avec un effort certain pour bien intégrer les flexibles hydrauliques et les câbles électriques.
Pöttinger ne lésine pas sur les solutions d’attelage avec trois positions pour le troisième point et deux pour les bras inférieurs. Le Synkro ne nécessite qu’un distributeur hydraulique. Les flexibles sont équipés d’une poignée un peu trop petite à notre goût.
La conception
Le Synkro est conçu autour d’un double châssis constitué de deux poutres principales reliées à la tête d’attelage et de poutres latérales qui portent les dents. La liaison entre les deux parties du double châssis est boulonnée, comme le support du rouleau et celui des disques. Des longerons en V relient la tête d’attelage au support du rouleau. Le dégagement sous bâti est de 85 cm.
Les dents sont soudées sur le châssis. L’étançon est courbé et porte des déflecteurs vrillés. Notre pointe est renforcée avec du carbure, qui couvre aussi sa face inférieure. Un seul boulon tient les deux ailettes. La sécurité de la dent est assurée par un boulon de cisaillement. Le rouleau est relié au châssis principal par un parallélogramme. Les supports des disques de nivellement sont boulonnés sur celui du rouleau et suivent donc son mouvement. Les disques crénelés sont montés par paire et en quinconce. Ils ne sont pas suspendus. En bordure, Pöttinger a opté pour une tôle déflectrice.
Le rouleau est le Conoroll, dont la forme en trèfle à quatre feuilles se retrouve sur le logo de la marque autrichienne. D’un diamètre de 540 mm, il embarque des anneaux composés de quatre segments tournés alternativement vers la gauche ou la droite.
Au travail
Avant de régler la profondeur, nous testons le changement de position de la dent, qui s’effectue en déplaçant le boulon de cisaillement dans l’un des trois trous prévus à cet effet. Il est donc possible d’augmenter l’agressivité de la dent de cette façon ou au contraire de privilégier la consommation de carburant. La position des ailettes peut, elle aussi, être modifiée, en déplaçant le boulon qui les maintient. La première position permet de travailler à plat tandis que la seconde offre une position plus agressive.
La forme en V du châssis sur l’avant de la machine nous facilite l’accès aux deux postes de réglage de la profondeur. L'opération est mécanique avec un système de cales. On place la grosse cale sur l’un des six trous, pour obtenir la bonne profondeur. La cale est asymétrique, ce qui double le nombre de possibilités. Une réglette facilite le report du réglage.
Nous passons aux disques et une bien mauvaise surprise nous attend. Il faut en effet ajuster la hauteur de chaque paire de disques individuellement et il n’y a aucune manivelle. La seule solution est d’ôter la goupille et de soulever les disques, le tout en grimpant sur la machine.
Nous passons ensuite aux deux tôles de bordure, qui proposent à elles seules autant de réglages que toutes les autres parties de la machine. C’est là que nous découvrons un outil bien dissimulé qui porte une clé utilisable sur la plupart des boulons de réglage du Synkro. Il est possible de modifier la hauteur, l’orientation et la position de la tôle de bordure. Sur la route, il ne faut pas oublier de basculer les déflecteurs en position de transport, afin qu'ils ne bougent pas. Au travail, le Synkro s’acquitte correctement du déchaumage mais nous remarquons un petit billon entre les deux demi-rouleaux, qui mériteraient d’être légèrement rapprochés.
De retour à la ferme, nous suivons les conseils de Pöttinger et, même en l’absence de béquilles, nous remisons le Synkro en position repliée. L’absence de dent sous le châssis dans cette position nous autorise à faire reposer la machine sur les poutres de support des dents et le côté du rouleau. L’entretien comprend le graissage des articulations du repliage et celui des paliers du rouleau.
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